Cérémonie de Présentation du Rapport des Comptes Nationaux de la Santé

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Cérémonie de Présentation du Rapport des Comptes Nationaux de la Santé

Brazzaville, Hôtel Pefaco-le 24 avril 2023. Le Bureau de la Représentation de l’Organisation mondiale de la Santé et le ministère de la santé et de la population ont organisé la cérémonie officielle de présentation du rapport des comptes de la santé, exercices 2019-2020.

 Cette cérémonie a été présidée par le Ministre de la santé et de la population, Monsieur Gilbert MOKOKI, en présence du Ministre d’Etat, ministre de la fonction publique, du travail et de la sécurité sociale, Monsieur Firmin AYESSA, de la Ministre des affaires sociales, de l’action humanitaire et de la solidarité, Madame Irène Marie-Cécile MBOUKOU-KIMBATSA et a connu la participation, des représentants des agences du système de Nations Unies et du corps diplomatique, des directeurs centraux et départementaux ainsi que des membres du Cabinet du ministère de la Santé et de la population.

Dans son mot de circonstance, le Ministre de la Santé et de la population a affirmé que : « le rapport des Comptes Nationaux de Santé (CNS) constitue un outil capital pour un diagnostic stratégique du système de santé sous le prisme du financement de la santé ».  Il a ajouté qu’il s’agissait d’un « outil pratique et puissant pour les décideurs, car il aide non seulement à évaluer et à renforcer le système de financement des soins de santé, mais aussi à déterminer et à développer les interventions financières permettant d’améliorer la santé de la population »

 Pour le Ministre de la santé, ce nouvel exercice d’élaboration des comptes de la santé était caractérisé par l’adoption d’une nouvelle méthodologie préconisée à l’échelle internationale, à savoir le système des Comptes de la Santé-2011.

En guise de conclusion de son mot de circonstance, le Ministre de la santé et de la population a tenu à souligner que  « la production des comptes nationaux de santé d’une façon périodique reste un défi à relever pour éclairer le chemin vers la Couverture Sanitaire Universelle (CSU) comme passage nécessaire pour l’atteinte des Objectifs du Développement Durable, notamment l’ODD3 ». Il a de même relevé que « le renforcement des systèmes d’information du Ministère en charge de la Santé et de ses partenaires reste une étape importante pour l’institutionnalisation des Comptes Nationaux de Santé ».

A la suite de ce mot de circonstance de Monsieur le ministre de la Santé et de la population, la présentation proprement dite du rapport des comptes de la santé, exercices 2019-2020, a été faite par le Directeur des études et de la planification du ministère de la Santé et de la population.

 Parmi les différentes interventions enregistrées à la suite de cette présentation, deux ont particulièrement retenu l’attention du public. Il s’agit de celle, en présentielle, du Ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique, du travail et de la sécurité sociale et celle à distance du Représentant de l’OMS au Congo, le Dr Lucien MANGA. Dans son intervention, le Ministre d’Etat a en particulier salué le leadership du ministre de la Santé et de la population et l’expertise technique de l’ensemble de l’équipe ayant contribué à la production de ce rapport. Réagissant sur le niveau encore élevé des paiements directs des ménages pour leur accès aux soins et services de santé, le Ministre d’Etat a formé le vœu de voir progressivement baisser ce niveau des dépenses de santé des ménages, une fois que la caisse d’assurance maladie universelle (CAMU) rentrera en fonction.

Pour sa part, le Représentant de l’OMS au Congo, a dans son intervention préenregistrée et diffusée à l’occasion, mis en exergue cinq (5)  messages clés tirés du rapport des comptes de la santé présenté et formulé également cinq recommandations.

Au titre des messages clés à retenir du rapport des comptes de la santé, exercices 2019-2020, le Représentant de l’OMS au Congo a mis en exergue les cinq messages suivants :

  1. Au cours de la période sous revue, les dépenses de santé du Congo ont connu une nette et constante.
  2. La part budget de l’Etat consacrée au financement de la santé demeure encore en deçà de l’engagement des Chefs d’Etats de l’Union Africaine, d’allouer 15% de leur budget national à la santé. 
  3. Par niveau d’investissement, le Gouvernement est la première source de financement de la santé. Il est suivi par les ménages eux-mêmes et ensuite par les partenaires bi et multilatéraux.
  4. Les payements directs effectués par les ménages aux services et soins de santé restent bien trop élevés et représentent une contrainte majeure aux efforts du gouvernement pour réduire la proportion de la population vivant sous le seuil de pauvreté. 
  5. Pour qui concerne formations sanitaires, le rapport reconfirme que la majeure partie des dépenses se concentre toujours au sommet de la pyramide (hôpitaux de deuxième et de troisième échelon), alors que les formations sanitaires du premier échelon où se délivrent les soins de santé primaire ne reçoivent encore qu’une part minime des dépenses effectuées.

En ce qui concerne les recommandations en lien avec ces cinq (5)

- le Gouvernement devrait maintenir le rythme de progression de ses dépenses en santé, comme stratégie délibérée qui permettrait de réduire l’extrême pauvreté et qui favorisait un développement humain accéléré ;

- le Congo à l’heure actuelle a un niveau d’allocation de son budget annuel aux dépenses de santé qui est plus élevé que celui de nombreux autres pays africains. Il reste néanmoins encore des efforts à fournir pour atteindre la cible d’Abuja ;

- ces dernières années, le pays a mobilisé auprès des partenaires techniques et financiers, d’importantes ressources financières destinées à améliorer à brève échéance, les indicateurs de santé. Nous recommandons que ces partenariats puissent s’étendre et se densifier, en s’étendant aux mécanismes de financement innovants, de sorte à contribuer entre autres à la réduction des payements directs des ménages et de les mettre ainsi en dernier de la liste des bailleurs de fonds ;

- le président de la République a émis des décrets sur le financement des structures de santé à la base. Ces textes favoriseront à coup sûr un rééquilibrage des dépenses en fonction de leur échelon. Pour cela, il faudrait procéder au renforcement rapide des capacités des collectivités locales dans le domaine de la gestion des services de santé.

- les partenaires techniques et financiers se doivent de maintenir un dialogue politique avec le Gouvernement, sur la question particulière du financement de la santé, avec pour objectif prioritaire, l’amélioration de l’efficience allocative et de l’efficience technique.

En définitive, en ce qui concerne les résultats d’analyse de santé, l’on relève que les principales sources de financement, à savoir le gouvernement, les ménages et les bailleurs, l’effort du gouvernement est constant, mais il y a eu des années où les ménages ont fait plus. Les dépenses du gouvernement et des ménages prennent le dessus sur celle des bailleurs depuis 2012. L’on note que depuis 2016, les ménages supportaient la part la plus importante des dépenses de santé. En 2020, suite à l’effort de la pandémie, les dépenses des ménages avaient baissé au profit de celles du gouvernement qui avait fourni beaucoup d’efforts dans la mobilisation des fonds pour faire face aux pandémies, notamment Ebola et la covid-19.

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Mariam Ouedraogo

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OMS Congo
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